Les assurances, les grands gagnants de la crise de la Covid-19

Les assurances, les grands gagnants de la crise de la Covid-19

La Bourse des valeurs mobilières de Tunis vient de publier récemment la note périodique relative à l’évolution des indices et des revenus des sociétés cotées au titre du deuxième trimestre 2020.

D’après la note, les revenus des sociétés financières se sont stabilisés, à la fin du mois de juin 2020, à 2890 millions de dinars. Les assurances ont accru leur revenu avec 470 millions de dinars de primes émises au terme du premier trimestre de l’année en cours contre 467 millions de dinars au cours de la même période de l’année précédente, une « performance » eu égard à l’effondrement de tous les indicateurs d’activité économique du pays.

La Fédération tunisienne des sociétés d’assurances (FTUSA) s’est contentée de prendre une seule mesure, presque insignifiante, lors de la crise de la Covid-19 et qui a été relative au prolongement de la validité des contrats d’assurance automobiles jusqu’à la fin du confinement général.

Mieux encore, la crise de la Covid a été une « aubaine » pour les assureurs, du fait de l’absence, en Tunisie, de polices d’assurances d’indemnisation au titre des interruptions d’activité, en cas de maladies infectieuses, d’une part et de la chute, presque historique, lors du confinement, des paiements d’indemnités couvrant les risques des accidents automobiles dont les primes émises ont représenté 44% en 2018 au niveau du secteur, d’autre part.

En somme et après le passage de la première vague de la Covid-19 avec un franc « succès financier » pour les assureurs locaux, il est difficile de les voir penser à l’instar de leur homologues européens et autres, qui ont essuyé des pertes de l’ordre de 50 milliards de dollars à développer et offrir des couvertures innovantes, même en extension tel que le régime d’assurance pandémie.

Les Européens commencent à y penser sérieusement, avec même une contribution des Etats. En Tunisie, tant que les tiroirs sont bien garnis, il y a peu de chance de changer de méthode de travail.

Toutefois, être constamment dans une logique court-termiste ne veut pas dire que la crise sanitaire qui continue à sévir ne pourrait pas avoir des impacts négatifs conséquents sur les compagnies à plusieurs niveaux.

A cet effet, le risque d’une chute brutale du chiffre d’affaires et fort probablement de hausse des résiliations ainsi que les aggravations du phénomène de non assurance planent. Le recouvrement des primes pourrait aussi devenir plus compliqué avec des risques importants d’impayés pour tous les secteurs.

Source : Tunisie Numérique.

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